Vrai ou Faux l'homosexuallité

1. L'homosexualité n'est pas une maladie.

VRAI. C'est plutôt le rejet qui amène les homosexuels à mal s'accepter, à se dévaloriser et à se culpabiliser. Ces personnes ne sont pas moins équilibrées ; elles rencontrent davantage d'hostilité en raison de leurs préférences sexuelles.

2. C'est pas normal d'être homosexuel.

FAUX. L'homosexualité, c'est une orientation de la sexualité. La majorité des individus ont une orientation hétérosexuelle mais il y en a, il y en a toujours eu, il y en aura toujours, qui sont attirés par ceux de leur sexe. C'est un peu comme les droitiers et les gauchers : la majorité de la population est droitière mais, il y a, et il y en aura toujours, des gauchers. Même dans la nature, on retrouve des formes d'homosexualité.

3. Une expérience homosexuelle vécue à l'adolescence signifie automatiquement que je suis homosexuel.

FAUX. Pas nécessairement. La curiosité ou l'aventure peuvent nous pousser à vivre des expériences homosexuelles sans pour autant que nous le soyons. Il est vrai que beaucoup de personnes homosexuelles ont eu leur première expérience à l'adolescence. Mais il est faux de prétendre que les adolescents qui ont eu des expériences homosexuelles ont tous cette orientation.

4. L'orientation sexuelle se détermine souvent à l'adolescence, après la puberté.

VRAI.

5. Faire des rêves à contenu homosexuel est nécessairement une preuve de mon homosexualité.

FAUX. Nous pouvons faire des rêves à contenu homosexuel sans être nécessairement homosexuels.

6. Beaucoup de jeunes se posent des questions quant à leur orientation sexuelle.

VRAI. L'homosexualité chez les préadolescents peut répondre à des besoins de curiosité et d'exploration. Elle sert aussi à se rassurer sur sa propre identité sexuelle, son image corporelle et son orientation sexuelle. Il y a une grande quantité de jeunes qui se posent de nombreuses questions liées à la sexualité. Les questions se rapportant aux orientations sexuelles font partie de ce questionnement.

7. Un couple se compose d'un homme et d'une femme

FAUX. Un couple peut aussi être formé de deux femmes ou de deux hommes.

8. Un employeur peut congédier un employé parce qu'il est homosexuel.

FAUX. La Charte des droits et libertés de la personne (LRQ CC-12), aux articles 10 et 10.1, prohibe la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle : « Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle, l'état civil, la religion, les convictions politiques, l'âge, sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, la langue, l'origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l'utilisation d'un moyen pour pallier ce handicap. » Il y a discrimination lorsqu'une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit. « N'oublions pas que l'homosexualité n'est pas un crime. »

9. Dans un couple d'homosexuels, il y a toujours le genre « gars » et le genre « fille ».

FAUX. Les rôles peuvent parfois être plus définis dans certains types de relations homosexuelles où l'un des partenaires assume le rôle de « chef de famille » avec les responsabilités que cela comporte. Encore là, on peut aussi observer chez les couples tant homosexuels qu'hétérosexuels une redéfinition des rapports qui rend moins rigides les rôles et les tâches.

10. Un couple de personnes homosexuelles peut avoir des enfants.

VRAI. La nature étant ce qu'elle est, une femme lesbienne qui désire avoir un enfant aura de nombreuses possibilités (ex. : insémination artificielle, banque de sperme, etc.). Il est clair que pour un homme la seule possibilité qui se présente à lui, c'est l'adoption. Le Code civil du Québec prévoit que toute personne majeure peut adopter un enfant. Théoriquement l'orientation sexuelle ne devrait pas être considérée comme motif d'exclusion au processus d'adoption. Toutefois, dans les faits, l'homme gai qui désire adopter un enfant se retrouvera face à plusieurs obstacles.

11. Un couple homosexuel ne peut éduquer adéquatement des enfants.

FAUX. Les qualités requises pour être un bon parent ne dépendent pas de l'orientation sexuelle. Ces qualités sont plus reliées à des valeurs et à des styles de vie. Certains couples homosexuels ont avec une ex-conjointe ou un ex-conjoint la garde partagée des enfants.

12. Si une personne homosexuelle me parle, elle va sûrement me faire des avances.

FAUX. Les personnes homosexuelles ne sont pas des « maniaques sexuels ». Elles ont, tout comme les hétérosexuels, des critères de sélection pour trouver un ou une partenaire.

13. Toutes les lesbiennes sont des « gars manqués ».

FAUX. La majorité des lesbiennes, comme des hommes gais, ne se distinguent pas du reste de la population tant au niveau physique que par les vêtements ou du maniérisme. Toutefois, comme chez l'homme homosexuel, nous observons un petit nombre de gars efféminés ; chez elles, on note, chez certaines une forme de masculinité. Ce fait s'observe aussi chez les hétérosexuels.

14. Tous les gais sont des bêtes de sexe.

FAUX. Tout comme dans l'hétérosexualité, il y a une grande diversité dans la façon de vivre la sexualité. L'hypersexualité, le « cruise » d'un soir, etc., sont des comportements observables autant chez les personnes hétérosexuelles qu'homosexuelles.

15. Tous les gais ont le sida.

FAUX. En Amérique du Nord et en Europe, la maladie touche encore principalement les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes et les utilisateurs de drogues injectables qui partagent des aiguilles et des seringues. Toutefois, on observe aujourd'hui une progression lente mais certaine du sida vers d'autres groupes de la population, en particulier les hétérosexuels.

16. Les gais et les lesbiennes ont de nombreux partenaires sexuels.

FAUX. Plusieurs personnes homosexuelles vivent une relation intime et exclusive de couple tout comme dans le cas d'une union hétérosexuelle. Cette relation peut être heureuse quelle que soit l'orientation sexuelle des personnes engagées. De plus, tant chez les personnes homosexuelles que chez les personnes hétérosexuelles, il y a une diversité de comportements et d'attitudes liés à la sexualité : timidité, charme discret, tendresse, passion, fidélité, etc...